Le geste « est mouvement, action, intention, parole de l’un vers l’autre, il permet que circule avant toute chose de l’être et de la relation » (don et bientraitance p.15) .
Il revient à l’éducateur d’initier la relation et de tout mettre en œuvre pour susciter la rencontre*. Il doit ainsi repérer les points d’appui, les indices, les occasions qui montreront son attention à l’autre. Il n’a de cesse de chercher, tenter, provoquer, expérimenter comme autant d’invitations au lien. Il veille à le faire avec toute la justesse possible. Cela n’empêchera pas les maladresses, les erreurs parfois, mais sans geste posé, donc sans engagement de sa part, rien ne peut surgir ! Il cherchera cette justesse dans le dialogue avec la personne et en prenant appui sur son équipe (importance de l’analyse de pratique notamment).
En retour il sera attentif au moindre geste de la personne à laquelle il s’adresse. Car bien souvent les gestes de celle-ci n’osent s’affirmer (crainte de la relation, manque de confiance etc.), sont à peine visibles et parfois elle ne les reconnaît même pas comme tel (elles pensent être violentes alors qu’elles expriment de la colère par exemple ; refus de lien et négation de l’autre dans le premier cas, expression à l’autre d’une émotion qui peut être traitée dans le cadre de la relation…). Il est donc nécessaire que l’éducateur apprenne à voir et à percevoir pour valider, valoriser, le moindre signe afin d’aider la personne à le transformer et à le reconnaître comme un « geste ».
*Le thème de la rencontre fera l’objet d’une intervention aux 1ères Journées de l’Accompagnement Socio Educatif Petite enfance éducation spécialisée – JASE – des // avril 2014).
Prochaine chronique « don agonistique et don alliance : confrontation et partage » le 28/09