Créer les conditions de la rencontre : une affaire de positionnement

Mon positionnement, ou si l’on préfère ma posture, oriente mon engagement et ma prise de risque vers l’autre.

Une relation ne peut relever de la seule rationalité, autrement dit comme éducateur (travailleur social dit-on aujourd’hui) j’agis avec ce que je suis, avec qui je suis. La différence avec d’autres contextes relationnels vient de ce que ma mission me conduit à mettre qui je suis au service de la personne, pour lui permettre de mobiliser ses ressources afin que mon intervention lui soit bénéfique.

Pour être en mesure de créer les conditions d’une intervention ajustée aux personnes en situation de vulnérabilité (qu’elle soit sociale, du fait d’un handicap, d’une dépendance…) que je souhaite rencontrer, je dois être en mesure de me pencher sur mon positionnement : ce que je provoque en l’autre et ce que l’autre provoque en moi, qui influent sur ma manière d’être au-delà de ce que je suis censé « faire ». C’est donc la sphère de l’intime professionnel que je sollicite en premier lieu pour libérer un questionnement qui m’aidera à m’ajuster à l’autre que je souhaite rencontrer.

Nous verrons dans les prochaines chroniques les ingrédients qui qualifient ce positionnement (inconscient, désir, sollicitude, clinique)

Prochaine chronique le 17 octobre