Créer les conditions de la rencontre : positionnement et inconscient

Nous intéresser à notre positionnement professionnel nous conduit à accepter la place qu’y tient l’inconscient. Pour autant, nous ne pouvons réduire notre analyse à sa seule prise en compte (analyse du transfert, contre-transfert, des désirs qui nous agissent…)

S’il convient néanmoins d’accepter et de porter une attention à ce qui nous échappe dans la relation, ce n’est pas une raison pour n’être plus que l’objet passif d’un inconscient qui nous agirait (« je suis comme cela et je n’y peux rien » ; « la condition de ma liberté c’est d’essayer de ne pas réprimer mes désirs » ai-je même entendu un jour !). Je n’ai pas le droit si je porte le souci de l’autre, de me dégager de mes responsabilités sous prétexte de désirs supposés inconscients qu’il ne faudrait pas laisser réprimer au risque de voir le surmoi prendre le pouvoir sur moi. Par exemple, lorsque les effets de mon inconscient limitent, ou empêchent ma relation à l’autre, créent de la souffrance, provoquent des blessures chez l’autre, je dois absolument me préoccuper de ce que je produis.

Plus simplement l’attention quotidienne portée aux gestes posés, notre manière de recevoir, de donner, de faire confiance, de chercher une relance constructive dans des situations délicates… sont autant de prises sur notre inconscient, lorsque nous investissons le lieu de l’intime. Cette posture libère de surcroît le désir et renforce la sollicitude.

Prochaine chronique, créer les conditions de la rencontre : le désir et la sollicitude le 08 novembre