Le don condition d’une relation humanisante (2/2)

Pour saisir l’intérêt du paradigme du don, Jacques T. Godbout défend la thèse qu’il faut s’intéresser au « sens de ce qui circule » dans la mesure où le don est « un mode de circulation » (in Ce qui circule entre nous p282). En développant ce point de vue, il répond aux critiques qui n’envisagent le don que du point de vue de chaque personne concernée c’est-à-dire de ses effets, pour celui qui reçoit d’un côté et pour celui qui donne de l’autre.

Au-delà, c’est la valeur d’humanisation de ce qui circule lorsque le don est pris comme référence que sa réflexion met en évidence. Notre conviction concernant le rôle central du don dans l’accompagnement éducatif en est renforcée. Cela nous conduit à émettre l’hypothèse que quel que soit le contexte, nous pouvons poser des gestes afin d’imprégner de don ce qui circule. C’est moins le sens de ce qui circule qui nous importe désormais, que notre souci d’orienter ce qui circule en référant explicitement notre action (notre pratique éducative) au don (puisque nous en connaissons désormais la richesse).

prochaine chronique le 10 juin

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