7/ de l’exonération à la réconciliation : exonérer

Exonérer c’est se décharger de ses blessures et offenses, sources de sa vulnérabilité, et ainsi ne plus craindre qu’elles nous agissent, pour oser à nouveau sa fragilité avec d’autres que ceux qui nous ont blessé. C’est se décharger de blessures qui nous ont « couté », c’est rompre le lien-entrave qui nous empêchait de nous engager pleinement sur le chemin de l’être-ensemble. Bien sûr, se décharger est rendu possible par des expériences de vie qui nous permettent de « tourner la page », de ne plus en tenir compte, de ne plus être encombré par ce que nous avons subi et de retrouver l’estime de soi ébranlé. Mais bien souvent se décharger libère d’autant plus que l’on est en mesure d’expliquer (ce qui ne veut pas dire justifier) en même temps que de ressentir les raisons qui l’ont conduit à nous blesser. Se faisant, cela nous ouvre de surcroît à la vigilance, voire la renforce, pour ne pas reproduire ce que nous-mêmes nous avons subi. Au terme d’exonération proposée par l’approche systémique contextuelle, nous préférons celui le verbe « déposer » : Je reconnais ta vulnérabilité et se faisant je retrouve la capacité de me libérer en la déposant, de ma propre vulnérabilité et de réinvestir ma fragilité. Déposer ne signifie pas pour autant pardonner.

prochaine chronique le 07 septembre 2018

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