Le plaisir que suscite le souci de l’autre, sa réponse comme encouragement à se lier, le dialogue vecteur de paroles authentiques doivent (re)trouver des espaces d’expression dans la sphère publique.
Or, depuis des années jusqu’au plus haut niveau de l’état, le monologue méprisant a pris la place du dialogue, le discours vide qui n’engage à rien, a remplacé la parole qui oblige.
Ce rejet du dialogue met l’autre dans l’impuissance et la négation de ce qu’il est, cela est source de violence et de repli sur soi… préparant le terrain au populisme (dans son acception négative) dans le meilleur des cas, à la tentation totalitaire dans le pire, à l’intolérance bien souvent.
Là se trouve à mon sens l’un des enjeux de cette campagne présidentielle ; libérer un espace pour une pleine reconnaissance de la relationnalité ; du don appliqué aux relations par la force du dialogue retrouvé entre les décideurs et les citoyens. Utopie… ?