L’autorité mobilise la liberté à l’énoncé d’une obligation. À l’intervention du dépositaire de l’autorité « je te demande » répond « je fais parce que je me sens libre et que j’adhère à ta demande, et s’il m’arrive de m’exécuter par obligation et/ou après m’être confronté grâce au dialogue pour faire valoir mon point de vue, ce n’est jamais dans l’opposition ou par contrainte, car alors nous ne serions plus dans un rapport d’autorité ». C’est en cela que l’autorité se pense dans une dimension relationnelle, et qu’elle s’inscrit dans un équilibre de contributions, c’est-à-dire d’effectivité de l’être-ensemble, lequel regroupe l’ensemble des caractéristiques du don qui régulent le jeu relationnel. Ajoutons que dans le cadre d’une relation d’autorité, la loyauté témoigne qu’au recevoir, autrement dit qu’à la demande faite par le détenteur de l’autorité à une personne, répond le donner de celle-ci (rappelons que le donner porte la libre-obligation et non la contrainte).
prochaine chronique le 16/02/2018