Je pars chercher du pain à pied, je décide lire mon jour la quotidien avec ma tablette. Une dame me croise et m’interpelle « oh mais que faites-vous avec ça ? » Elle est avenante, ce qui m’incite à lui répondre et à engager une discussion avec elle.
J’en viens à lui expliquer que je ne suis pas dans mon monde et qu’au contraire en lisant mon journal je m’informe, s’ensuit une discussion sur le fait que les gens ne se parlent plus. Nous nous quittons quelques minutes plus tard en nous serrant chaleureusement la main, je partais chercher mon pain… ravi … parce nous venions de nous rencontrer, d’exister ensemble par ce dialogue.
Pourquoi ?
Elle se souciait de moi, elle trouvait que j’étais enfermé, les yeux rivés sur ma tablette (c’est ainsi ça que je l’ai senti, c’est cela qu’elle me transmettait. J’étais surpris mais elle m’a rendu disponible pour recevoir ce qu’elle me disait. J’ai senti du défi, un appel à la réplique, alors je lui ai répondu en défendant ma position (confrontation), donc j’étais attentif à moi-même mais en même temps je trouvais sympathique sa manière de m’aborder (souci de l’autre) et je relançais alors l’échange. Ce qui nous a conduit à partager, à nous retrouver sur le fait que les gens en avaient assez de la haine du repli sur soi et que beaucoup plus qu’on ne croit avaient envie d’un peu plus de convivialité (valeur et transcendance). (les notions en italique sont des éléments de la toupie -image de la toupie sur la page de présentation du livre « Le moment éducatif »).
Profiter de l’été pour expérimenter le quotidien du don…
Prochaine chronique début septembre 2017