Si « oser la confiance » correspond au moment de l’initiative et de la prise de risque généreuse (chronique du 03/05/2014 et suiv.), « créer les conditions de la rencontre » renvoie au moment de l’intime.
L’intime est ce lieu où nous nous retrouvons pour ressentir qui nous sommes, nous approprier notre histoire et nos expériences relationnelles, afin de nous élever pour aller vers qui nous sommes en train de devenir avec l’autre. Dès lors, comment l’éducateur pourrait-il faire l’impasse sur cette dimension ? Il doit se ménager ce mouvement réflexif qui permet un retour vers soi, pour mieux s’ouvrir à celui ou celle qu’il a pour mission de rencontrer et d’accompagner.
L’intime est le lieu où je rencontre le manque et où je peux me ressourcer pour désirer et travailler ma sollicitude, le lieu où je n’oublie pas l’autre car sans lui je ne pourrais advenir à moi-même.
Enfin ne confondons pas l’intime avec l’intériorité. Laquelle est à l’inverse, le lieu d’une solitude certes constructive mais centrée seulement sur soi-même.
Prochaine chronique le 27/09/2014